Carmague : Chapitre un
Le trajet m'avait épuisait autant à cause de sa durée, qu'à cause de l'incomfortabilité de la break. C'est sûr que rester presque quatre heures d'affiler dans un boîte de sardine roulante n'avait rien d'enviable surtout si vous aviez un carton sous vos pieds et un autre entre votre soeur et vous sur la banquette arrière.
Ma mère venait de m'appeler pour décharger la voiture. Je terminai de faire quelques flexions afin de retrouver un semblant de souplesse avant de commencer à aider mes parents. Je pris un carton où je pus lire "salon" avant de me diriger vers l'entrée de notre nouvelle maison. En passant, je rencontrai ma soeur, assise sur le perron à moitié endormie. Je ne pus m'empêcher de sourire avant de continuer ma route. Il nous fallut environ une heure pour enlever et mettre toutes les affaires au milieu du couloir. Cela suffit au soleil pour aller se cacher à l'ouest et la lune de le remplacer. Il nous en fallut une autre pour "distribuer" les cartons en fonction de l'endroit écrit sur le dessus. Ainsi, ce fut seulement à neuf heures du soir que nous dinâmes. Je saluai ma famille et après avoir pris un douche rapide et pris une éternité à chercher mon pijama dans tous mes cartons, je me brossais les dents et allais me coucher dans mon sac de couchage -car nos meubles devez arriver le lendemain. Je ne pus m'empêcher de pousser un long soupir avant de penser aux efforts qu'on aurait à fournir le lendemain. Je m'endormir en moins de temps qu'il ne fallait, attendant avec détermination ce week-end qu'on pourrait qualifier de chargé.
